2004 Pastel

Henri Grouès, dit l’abbé Pierre, Emmaüs,Hiver 54

« Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous en prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France, merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : 5000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 poêles catalytiques. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse, ne couchera ce soir sur l'asphalte ou les quais de Paris. Merci.» Le lendemain, la presse titra sur « l'insurrection de la bonté ». 
Un « juste » ? 
Droit au Logement (DAL)

Bibliographie 
Testament…, 1994, ISBN 2724281039 
Confessions, 2002, ISBN 2226130519 
Je voulais être marin, missionnaire ou brigand, rédigé avec Denis Lefèvre, 2002, ISBN 2749100151 ISBN 2290342211 
L'Abbé Pierre, la construction d'une légende, par Philippe Falcone, Golias, 2004, ISBN 2914475497 
Mon Dieu… pourquoi ? est un recueil de petites méditations sur la foi chrétienne et le sens de la vie il aborde également des sujets d'actualités comme le célibat des prêtres, l'ordination des femmes, le fanatisme religieux, le désir et le sexe, le mariage homosexuel. Il a été rédigé avec Frédéric Lenoir aux éditions Plon, 2005, ISBN 2259201407 
Les droits d'auteur de ses livres vont permettre de finaliser le chantier des 1 500 logements très sociaux dont il rêve.

Il décide de témoigner dans un testament audiovisuel et littéraire. Ce CD, Testament…, ISBN 2227475323, parait le 9 décembre 2005, pour fêter le 56e anniversaire de la Fondation d'Emmaüs. L'abbé Pierre utilise ce support pour y graver des réflexions personnelles, des textes ainsi que des paroles inspirées de passages bibliques. Il affirme « J'ai passé ma vie à prier Dieu pour mourir jeune.» et ajoute avec malice : « Vous voyez c'est raté ! »


Les Chiffonniers d'Emmaüs, 
Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés http://www.fondation-abbe-pierre.fr

2005 Huile sur toile L x H = 24 cm x 33 cm (F4)

Florence Aubenas (née le 6 février 1961 en Belgique) est une journaliste française. Elle fut détenue en otage en Irak du 5 janvier au 11 juin 2005.Biographie 
Diplômée du Centre de formation des journalistes (CFJ, promotion 1984), elle a travaillé pour Le Matin et Le Nouvel Économiste, avant d'entrer en 1986 au journal Libération. Elle a couvert de nombreux événements au Rwanda, au Kosovo, en Algérie, en Afghanistan et en Irak, ainsi que plusieurs grands procès en France. C'est ainsi qu'elle s'était fait connaître pour sa couverture du procès d'Outreau, étant l'une des premières à exprimer ses doutes sur la culpabilité des prévenus finalement innocentés. En septembre 2006, elle annonce qu'elle quitte Libération en raison d'un désaccord avec l'actionnaire principal Édouard de Rothschild. Elle rejoint ensuite le Nouvel Observateur.Enlèvement 
Le 5 janvier 2005, elle est enlevée à Bagdad en compagnie de son fixeur, Hussein Hanoun al-Saadi à l'université de Bagdad lors d'un reportage sur les réfugiés de Falloujah. Cet enlèvement survient plus de deux semaines après la libération des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Une polémique a été artificiellement lancée après coup affirmant qu'il y avait consensus (c'est à dire accord tacite générale) des journalistes (des grands reporters certainement pas) pour ne plus aller en Irak. C'est un aspect de la communication d'État sur le dossier. Ce qui est probable, c'est que Florence Aubenas n'était pas ciblée par les ravisseurs. Elle a été enlevée à l'université de Bagdad Jedida alors qu'elle réalisait un reportage sur les réfugiés de la ville de Falloujah qui vivaient dans des tentes sur le campus.


Vidéo du 1er mars 2005 
Une cassette déposée à l'agence Reuters de Bagdad et diffusée le 1er mars par Sky-Italia, fait apparaître Florence Aubenas pendant 26 secondes s'exprimant en anglais.Elle semble très éprouvée par sa détention. La jeune femme déclare notamment que sa santé est très mauvaise. Elle est également très mal au plan psychologique. À la fin de la cassette, elle demande l'aide du député Didier Julia. Il n'est pas fait mention d'Hussein Hanoun.Les témoignages de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, journalistes précédemment enlevés en Irak, incitent cependant à la réserve quant à l'interprétation de cette vidéo. Les ravisseurs semblent en effet employer un projecteur de lumière verte afin d'accentuer la fatigue des traits de leur victime, et faire apprendre par cœur le message à donner devant la caméra. Elle a confirmé depuis n'avoir pas inventé le texte, ce qui était de toute façon plus qu'improbable.Les autorités et la famille de Florence Aubenas ont déclaré qu'une autre vidéo (sur support CD-ROM) leur a été remise une semaine auparavant.
En tout, une quinzaine de "preuves de vie" sur CD-ROM, ont été diffusées par le chef des ravisseurs (aux Saoudiens, aux Libyens, aux Syriens, aux Jordaniens, etc. Toutes ont été retransmises par les destinataires au gouvernement français.Soutien 
Des comités de soutien s'étaient constitués durant leur captivité. Après 100 jours, le 15 avril 2005, de nombreux médias s'associèrent au concert de protestations. De nombreuses pétitions furent également lancées.

Libération [modifier]
Un communiqué du ministère des affaires étrangères au matin du 12 juin 2005 annonçait la libération de Florence et Hussein la veille dans l'après-midi, et le retour de Florence en France dans la soirée. Ils furent libérés après plus de cinq mois de captivité (157 jours)Son avion s'est posé peu après 19h15 sur l'aéroport militaire de Villacoublay. Elle est accueillie par le chef d'État Jacques Chirac puis a retrouvé sa famille proche. Elle discutera quelques minutes avec les journalistes venus en nombre pour cette libération attendue.Le contact entre les autorités françaises et les ravisseurs semble bien avoir été établi par l'intermédiaire de Khaled Jasim membre Irakien de l'équipe de Didier Julia le 25 mars (voir Libération du 13 juin, entretien dans le bureau de Pierre Vimont au Quai d'Orsay, Khaled Jasim (à Amman) est alors représenté par Karim Guellaty) et repris par l'intermédiaire de Karim Guellaty le 29 mai.

Officiellement et pour ne pas encourager d'autres enlèvements, la France n'a pas versé de rançon (officieusement, on parle de plus de 15 millions de dollars réclamés par les ravisseurs et de huit millions versés). Le chef de la police criminelle irakienne a déclaré que la France a en effet versé de l'argent aux ravisseurs, dont la seule finalité était l'argent (reportage France 3, 19/20 du 13/02/2006).Selon un article du Times paru sur son site internet le 22 mai 2006, la France aurait versée 10 millions de dollars (7,8 millions d'euros) pour la libération de Florence Aubenas. Le gouvernement français maintient son démenti sur le versement d'une quelconque rançon.

Publications 
La fabrication de l'information. Les journalistes et l'idéologie de la communication., avec Miguel Benasayag, Paris, 1999, éditions La Découverte ISBN 2-7071-3112-1 
La méprise - L'Affaire d'Outreau, octobre 2005, Editions du Seuil ISBN 2-02-078951-5